240919 - MUS QZD - HEREDIA - MISSAPEO DEFUNCTIS - VOX CANTORIS, JEAN-CHRISTOPHE CANDEAU
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240919 - MUS QZD - HEREDIA - MISSAPEO DEFUNCTIS - VOX CANTORIS, JEAN-CHRISTOPHE CANDEAU
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PIETRO HEREDIA 1575-1648 « Missa pro defunctis » Vox Cantoris, Jean-Christophe Candau
Psalmus. HEREDIA – Missa pro defunctis
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TECHNIQUE : 4/5 Enregistré en l'église Saint-Pierre de La Réole par Marian Van Hemel en novembre 2019. La captation des voix en grande proximité donne de la profondeur à une image large et homogène. Parfaitement intégrés, le basson et le cornet à bouquin enrichissent la texture sonore.
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Pietro Heredia (ou Eredia) compta parmi les musiciens emblématiques de la Contre-Réforme catholique. D'ascendance espagnole, il est maître de chapelle à la cathédrale de Vercelli avant de partager quelque temps avec Frescobladi la tribune d'orgue de Saint-Pierre de Rome, puis d'être nommé maître de chapelle au Séminaire romain et à l'église du Gesù. De sa musique ne nous est pas parvenu grand-chose : un madrigal, Passa la vita (commenté dans leurs traités par deux théoriciens influents, Doni et Della Valle), deux messes avec orgue, deux motets, et cette Messe des morts, complétée par un Libera me. Imprimée à Rome en 1646, cette composition en stile antico était accompagnée d'une partie d'orgue, absente de l'exemplaire conservé à l'abbaye de Royaumont utilisé pour cette première au disque. Vox Cantoris en propose une lecture aussi informée qu'innovante. À l'orgue se substituent ici un basson et un cornet à bouquin dont les sonorités (et les savoureux embellissements ornés) s'accordent à merveille avec les voix sonores des dix chantres. Ce chœur masculin se distingue par son équilibre, l'homogénéité des timbres et surtout sa souplesse dynamique. Il fait rayonner avec autant de puissance que de transparence la riche polyphonie de ce requiem dans lequel alternent contrepoint expressif quasi-madrigalesque (Libera me), denses épisodes imitatifs (Kyrie) et faux-bourdons aux couleurs parfois archaïques (versets de Dies irae). Jean-Christophe Candau a eu en outre l'excellente idée de compléter la liturgie et les pièces en alternatim par des interpolations en plain-chant. Il les emprunte à l'édition médicéenne (Rome, 1615), ouvrage fondateur de la Contre-Réforme. Elles sont interprétées, comme il se doit, avec une rythmique régulière (cantus planus, c'est-à-dire chant égal) d'une grande et sereine plénitude. Une découverte réjouissante, qui comble le sens autant que l'esprit ! Denis Morrier
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