240917 - MUS QZD - DE MANZIARLY - MUSIQUE DE CHAMBRE - CECILIA ZILLIACUS, KATI RAITINEN, BENGT FORSBERG, PETER FRIIS JOHANSSON
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240917 - MUS QZD - DE MANZIARLY - MUSIQUE DE CHAMBRE - CECILIA ZILLIACUS, KATI RAITINEN, BENGT FORSBERG, PETER FRIIS JOHANSSON
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MARCELLE DE MANZIARLY 1899-1989 « Musique de chambre » Cecilia Zilliacus (violon), Kati Raitinen (violoncelle), Bengt Forsberg, Peter Friis Johansson (piano). Bis. DE MANZIARLY – Trio avec piano DE MANZIARLY – Nocturne pour violon et piano DE MANZIARLY – Dialogue pour violoncelle et piano DE MANZIARLY – Sonate pour violon et piano DE MANZIARLY – Trilogue pour piano, violon et violoncelle
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TECHNIQUE : 3,5/5 Enregistrés en mai 2022 au Västeras Konserthus (Suède) par Ingo Petry (Take 5). Si les couleurs instrumentales sont chaleureuses, les réflexions du lieu rognent le relief du piano dans le registre grave et les fortissimos, et les instruments à cordes y perdent un peu de leurs contours.
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Compositrice mais aussi cheffe d'orchestre, pianiste et pédagogue française, Marcelle de Manziarly a étudié à Paris, Bâle et New York. Ce florilège chambriste reflète l'évolution de sa pensée, depuis ses expérimentations initiales sur la modalité, le rythme et la matière – dans les années 1820 – jusqu'à une pratique affirmée de la dissonance – à partie des années 1970. La Sonate pour violon et piano (1918) et le Trio avec piano (1921), créés par Nadia Boulanger qui fut son professeur de composition avant de devenir son amie, figurent parme les premières œuvres « de maturité ». Leur langage modal s'enrichit de ruptures brusques et évitements, se colore d'inflexions jazzy (troisième mouvement du trio). Le contrepoint y règne en maître, jouant sur de brefs fragments mélodiques. Une certaine âpreté affleure, sensible dès les indications de mouvement : Tumultueux pour le finale de la sonate, Grave, rude, sans lenteur et Rude, assez vite pour les deux volets extrêmes du trio. Si le Nocturne pour piano et violon se rattache encore, malgré sa date tardive (1977), à l'univers modal de Manziarly – élargi par de subtiles dissonances -, le Dialogue pour violoncelle et piano (1970) et le Trilogue pour violon, violoncelle et piano (1977) empruntent d'autres voies. Dans le premier, les instruments s'apostrophent par grappes de dissonances tandis qu'alternent moments méditatifs et phases tendues, ne joignant leurs voix que dans la section ultime. C'est davantage de relais de timbres qu'il est question dans les trois mouvements enchaînés du Trilogue. Violentes injonctions et formules disjointes se succèdent en vagues, crescendos et decrescendos progressifs, privilégiant tuilages de sons et textures. Très investis, les quatre interprètes façonnent une pâte sonore en constante évolution, où phrasés et nuances se modèlent de l'obscurité à la lumière. Un attachant portrait. Anne Ibos-Augé
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