240825 - MUS QZD - REGER - « MELANCHOLY » - HUELGAS ENSEMBLE, PAUL VAN NEVEL

 

	240825 - MUS QZD - REGER - « MELANCHOLY » - HUELGAS ENSEMBLE, PAUL VAN NEVEL
		MAX REGER 1873-1916 « Melancholy » Huelgas Ensemble, Paul Van Nevel. DHM TECHNIQUE : 4/5 REGER – Œuvres vocales
	Cette « Melancholy » nous rappelle la sublime anthologie de « German Romantic Part-songs » pour voix d'hommes des Hilliard (Emi, 1989), avec des Schumann, Cornelius, Reger (déjà) et Strauss pour l'île déserte. Même modestie de l'effectif, même justesse absolue, même sens des textures, même intériorité – jusque dans la qualité du silence. Bref, à écouter à genoux. Paul Van Nevel se place au même niveau avec un chœur mixte et, parfois seulement, le Bechstein discret mais joliment timbré de Jos Van Immerseel, qui nimbe les voix d'un halo poétique et sait se déguiser en harmonium. Et puis, l'œuvre vocale de Reger est enfin à l'honneur, ce jardin secret tout aussi méconnu des adulateurs de ses cataractes organistiques que de ceux qui les vomissent. Ceux-ci comme ceux-là, s'étonneront de l'humilité recueillie ou souriante de ces Volkslieder profanes ou sacrés, où l'attention se concentre sur des trouvailles harmoniques gourmandes. Ils goûteront la concentration du Der Mensch lebt à double chœur ou la tendre amertume des ensembles avec piano. Ils se laisseront baigner par la lumière d'espérance dont Reger toujours console la pensée de la mort. Œuvre vocale, disions-nous, et non chorale, car des lieder à voix seule ou en duos sont ici chantés par des pupitre à l'unisson. Cette bizarrerie s'accompagne d'une surdose de simples chorals, qui non seulement se taillent la part du lion de ce minutage chiche, mais s'inventent d'inutiles reprises (Mit Fried und Freud, Es waren zwei Königskinder) : au détriment de pièces développées, comme les Trois chœurs op. 6 dont manque le troisième, ou les motets op. 110 dont seul O Tod nous laisse sur notre faim. On serait moins frustré si on l'aimait moins : on en redemande. Paul de Louit