240725 - MUS QZD - BRITTEN - SYMPHONIES - SOLISTES, LONDON SYMPHONY CHORUS & ORCHESTRA, SIMON RATTLE

 





240725 - MUS QZD - BRITTEN - SYMPHONIES - SOLISTES, LONDON SYMPHONY CHORUS & ORCHESTRA, SIMON RATTLE







BENJAMIN BRITTEN

1913-1976

« Symphonies »

Elisabet Watts (soprano), Alice Coote (mezzo-soprano), Allan Clayton (ténor), Tiffin Boys', Children's & Girls School Choirs, London Symphony Chorus & Orchestra, Simon Rattle

LSO Live.

BRITTEN – Sinfonia de Requiem

BRITTEN – Spring Symphony

BRITTEN – The Young Person's Guide to the Orchestra.




TECHNIQUE : 4,5/5

Enregistré par Jonathan Stokes et Nell Hutchinson au Barbican Hall de Londres en septembre 2018, mai 2019 et mai 2021. Une importante dynamique et une image d'orchestre large et profonde où chaque instrument est bien défini. Le positionnement des solistes, chœur et chœur d'enfants sur des plans distincts ajoute au relief.





Dès les années 1980 à Birmingham, Simon Rattle s'impose comme un fervent défenseur de la musique de Benjamin Britten et notamment au disque pour Emi. Son mandat à la tête du London Symphony, quelque quatre décennies plus tard, atteste un enthousiasme intact et même approfondi. C'est le Britten symphoniste des années 1940, si singulier dans son inspiration et sa facture, que documentent ces trois captations de concert réalisées au Barbican Hall.

Commandée par le gouvernement japonais qui la récusa pour sa toile de fond chrétienne et pacifiste, la Sinfonia da Requiem (1940) frappe d'emblée par la netteté du trait, la franchie des couleurs. Après la marche superbement animée du Lacrymosa, le Dies Irae fait galoper (con fuoco) cordes et vents dans une danse des morts plutôt endiablée, tandis que le Requiem aeternam voit ses accents consolateurs vite rattrapés par la noirceur environnante. Les intuitions esquissées à Birmingham en 1984 se confirment ici avec une palette élargie et dans une image sonore plus généreuse : sir Simon signe une nouvelle référence.

La remarque vaut également pour The Young Person's Guide to the Orchestra (1945), déjà feuilleté avec beaucoup d'esprit à Birmingham en 1995. Cette ode néo-purcellienne aux instruments de l'orchestre bénéficie à Londres d'une phalange en forme éblouissante, tant sur le plan individuel que collectif.

Rattle n'avait jamais encore gravé la Spring Symphony (1948-1949), foisonnante célébration du printemps convoquant trois voix solistes, chœurs d'adultes et d'enfants. Ce tableau flatteur pour les interprètes a été enregistré sous la direction du compositeur lui-même, et inspira jusqu'à Gardiner, en passant par Bernstein, Previn et, aussi au pupitre du LSO, Hickox. La nouvelle lecture jouit d'un trio vocal particulièrement épanoui : la soprano Elisabeth Watts irradie dans The Driving Boy en compagnie des joyeux galopins de Tiffin et sous des bois diserts, le ténor Allan Clayton colore de son grand mezzo l'atmosphère nocturne d'Out of the Lawn. Les forces chorales du London Symphony sont partout à l'aise dans ce Chant de la Terre britténien, y compris lorsqu'elles sont à découvert, comme dans Shine Out, au seuil du bourgeonnement.

Benoît Fauchet




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