240724 - MUS QZD - SCHMITT - LA TRAGÉDE DE SALOMÉ - ORCHESTRE DE LA RADIO DE FRANCFORT, ALAIN ALTINOGLU
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240724 - MUS QZD - SCHMITT - LA TRAGÉDE DE SALOMÉ - ORCHESTRE DE LA RADIO DE FRANCFORT, ALAIN ALTINOGLU
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FLORENT SCHMITT 1870-1958 « La Tragédie de Salomé » Ambur Braid (soprano), Philipp Staemmler (violoncelle), Orchestre de la radio de Francfort, Alain Altinoglu Alpha. SCHMITT – La Tragédie de Salomé (vesrion de 1907). SCHMITT – Chant élégiaque.
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TECHNIQUE : 4,5/5 Enregistré en janvier 2021 et juin 2022 dans le studio de la Hessischer Rundfunk, à Francfort, par Philipp Knop, Lisa Harnest et Alexander Kolb. La chaleur et la rondeur des timbres (splendides médiums-graves) assurent une grande cohésion à l'image orchestrale. Le violoncelle solo du Chant élégiaque est parfaitement intégré.
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C'est pour le Théâtre des Arts de Robert d'Humières que Florent Schmitt compose en 1907 la musique d'un mimodrame en sept tableaux, La Tragédie de Salomé. La fosse d'orchestre étant exiguë, il doit se contenter de vingt musiciens mais l'orchestration est si habile que le petit ensemble sonne comme un grand orchestre. Sa refonte sous forme de poème symphonique allait totalement éclipser l'original, deux fois plus développé. Julien Masmondet, en soulignant le mouvement et la modernité de l'écriture, inscrivait le mimodrame dans un hommage à la danseuse Loïe Fuller (B-Records, Diapason d'or, cf. n°721), quand Alain Altinoglu se place dans une perspective plus symphonique. La texture très détaillée permet de suivre, dès le Prélude et jusque dans le passage de relais entre instruments et soprano dans le Chant d'Aïça, un remarquable « tuilage » des timbres. Altinoglu adopte un mouvement plus ample, creuse davantage les nuances (Danse des perles, plage 4) et obtient de ses musiciens de Francfort une souplesse et un lustre bien en rapport avec la couleur orientale de cette fresque chorégraphique. Si la Danse de l'acier était plus cinglante sous la baguette de Masmondet, la Danse des serpents gagne ici en caractère, et les Enchantements sur la mer en relief. Le nouveau venu met particulièrement en lumière les clins d'œil qui émaillent la partition (à Fauré dans la Danse du paon, plage 7, à Dukas dans la Danse joyeuse, plage 18, par exemple). Le complément fait également la différence. Chez Masmondet, une pièce contemporaine évoquant la créatrice, Loïe, précédait La Tragédie de Salomé en la tirant vers la modernité. Altinoglu rend le ballet à son époque en le prolongeant par un Chant élégiaque (19141) dont Schmitt drape la mélodie dans un orchestre dense et somptueux. Quand le violoncelle délicat de David Geringas s'y effaçait un peu trop (Eurodisc, avec Lawrence Foster), celui de Philipp Staemmler impressionne par sa ferveur et son aplomb. François Laurent
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