240721 - MUS QZD - QUATUOR MECCORE - « PARIS POLONAIS »

 





240721 - MUS QZD - QUATUOR MECCORE - « PARIS POLONAIS »






QUATUOR MECCORE

« Paris polonais »

Chopin University Press.

KISLELEWSKI – Quatuor à cordes

PALESTER – Quatuor à cordes n°2

RÉGAMEY – Quatuor à cordes





TECHNIQUE : 4/5

Enregistré par Katarzyma Rakowiecka-Rojsza en mars 2022 au Studio Witold Lutoslawski de la Radio polonaise à Varsovie. Capté en proximité, le quatuor à cordes occupe toute la largeur de l'image. Timbres très bien définis. Une légère réverbération à l'arrière-plan apporte du relief.





Après une éblouissante intégrale Penderecki (cf. n°727, Diapason d'or), le Quatuor Meccora célèbre trois compositeurs polonais ayant en commun un ancrage néoclassique et venus compléter leur formation à Paris.

Stefan Kiesielewski (1911-1991) livre, à vingt-quatre ans, une page légère et pleine d'esprit. Elle s'ouvre sur un motif plein d'allant rythmique qui évoque Roussel ou le jeune Martinu. Les interprètes se glissent dans les méandres de la partition avec une exemplaire versatilité, peaufinent le climat nocturne de l'Adagio et laissent pointer l'humour dans un bref Tempi di gavotta qui évoque Prokofiev à plus d'un titre.

Le Quatuor n°2 (1936) de Roman Palester (1907-1989), élève de Nadia Boulanger, est d'une tout autre ampleur. Souvent présenté comme le successeur de Szymanowski, il s'en distingue par une écriture à la fois plus rythmique et plus claire, marquée par Bartok. L'unique et vaste mouvement offre une texture assez dense. Après une section lente en trémolo, un Allegro fait circuler entre les instruments de courts motifs. Admirables d'homogénéité et de cohésion, les Meccore frappent par leur maîtrise de la progression dramatique, jusqu'au retour d'un épisode lent aux très beaux effets de sonorité. Difficile de départager cette nouvelle lecture et celle, tout aussi vibrante, des Apollon Musagète (Universal, 2017).

En 1948, le quatuor de Constantin Régamey (1907-1982) coule dans un moule classique un langage atonal sans être sériel. On peut y lire l'influence de Schönberg d'avant de dodécaphonisme pour ce qui est de l'harmonie, et de Bartock pour l'aspect rythmique. Ici encore, nos musiciens raffinent les lignes, les ambiances mystérieuses avec une concentration, une respiration remarquables.

Thomas Herreng




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