240617 - MUS QZD - BACH - INTEGRALE DES ŒUVRES POUR CLAVIER, VOL.9, KÖTHEN, 1717-1723, LES ANNÉES HEUREUSES - BENJAMIN ALLARD

 



-


240617 - MUS QZD - BACH - INTEGRALE DES ŒUVRES POUR CLAVIER, VOL.9, KÖTHEN, 1717-1723, LES ANNÉES HEUREUSES - BENJAMIN ALLARD







JOHANN SEBASTIEN BACH

1685-1750

« Intégrale des œuvres pour clavier, volume 9, Köthen, les années heureuses »

Benjamin Alard (clavecin), Marc Mauillon (baryton), Sien Huybrchts (traverso), Anne Pekkala, Paul Monteiro (violons), Samantha Montgomery (alto)

Harmonia Mundi (2CD).

TECHNIQUE : 4/5

BACH – Suites anglaises BWV 808, 810, 811.

BACH - Fantaisie chromatique et fugue BWV 903.

BACH – Concerto BWV 984.

BACH – Concert brandebourgeois BWV 1050.

BACH – Amore traditore BWV 203.




Avec ce neuvième volume, Benjamin Alard arrive à mi-parcours de son intégrale de l'œuvre pour clavier de Bach. Il y poursuit l'exploration des œuvres composées durant la période de Köthen, « année heureuses », à en croire le sous-tire. C'est pourtant dans une atmosphère saturée de drame que nous plonge d'emblée la Fantaisie chromatique et fugue BWV 903, ici sobre et concentrée, moins fulgurante que celle de Pierre Hantaï (Virgin, 1998), pas moins éloquente. D'humeur plus légère, le rare Concerto BWV 984, d'après un original pour violon signé Johann Ernst de Saxe-Weimar, trouve ici sa référence, loin du solaire Peter Watchom (Hänsler, 2000) ou de la timide d'Elizabeth Farr (Naxos, 2009).

La concurrence est autrement relevée pour les Trois Suites anglaises. L'approche d'Alard équilibre spontanéité et finesse (Passepieds de la BWV 810), avec parfois une pondération excessive (Préludes des BWV 808 et 810 trop sur leur quant-à-soi). Le nouveau venu tourne le dos à l'éclat d'un Christophe Rousset (Ambroisie, 2003) ou à l'ampleur d'un Pascal Dubreuil (Ramée, 2013). La manière évoque plus souvent Gustav Leonhardt, avec un rien de souplesse en sus, comme en témoigne l'Allemande de la BWV 811 aux ondoiements subtils.

Malgré un clavecin alerte et maîtrisé, le Concert brandebourgeois n°5, abordé ici en formation réduite, souffre des sonorités rêche des violons ; Christopher Hogwood, avec les mêmes effectifs, séduisait bien davantage (L'Oiseau-Lyre, 1985). Dans Amore traditore, Marc Mauillon peine à entretenir la flamme et la cantate s'en tient à une grisaille proprette.

Jean-Christophe Pucek




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

240305 - CIN FIL - MEDNUM - « LE PÈRE » - DE SRDAN GOLUBOVIC

240129 - MUS QZD – RITA STROHL - MUSIQUE VOCALE - ELSA DREISIG ET AUTRES SOLISTES

240101 - LIT LEC - LA COMÉDIE HUMAINE - SCÈNES DE CAMPAGNE - LES PAYSANS