240613 - MUS QZD - DURUFLÉ - REQUIEM OP.9 - SOLISTES, CHOIR OF TRINITY COLLEGE CAMBRIDGE, STEPHAN LAYTON

 





240613 - MUS QZD - DURUFLÉ - REQUIEM OP.9 - SOLISTES, CHOIR OF TRINITY COLLEGE CAMBRIDGE, STEPHAN LAYTON







MAURICE DURUFLÉ

1902-1986

« Requiem »

Katherine Gregory (mezzo-soprano), Florian Störtz (baryton), Myrtille Hetzel (violoncelle), Harrison Cole (orgue), Choir of Trinity College Cambridge, Stephen Layton.

Hyperion.

DURUFLÉ – Requiem op.9

POULENC – Motets pour un temps de pénitence




TECHNIQUE : 3/5

Enregistré en juillet 2021 dans la chapelle du Trinity College, Cambridge et en juillet 20222 à l'église Saint-Eustache, Paris, par David Hinitt. Images équilibrées, même si, dans le Requiem, l'orgue manque de définition. Le chœur se distingue par sa netteté et sa précision.





En juillet 2022, le Chœur du Trinity College de Cambridge enregistrait le Requiem de Duruflé au cœur de la ville qui l'a vu maître, Paris, devant les caméras d'Andrex Staples, ténor mais aussi vidéaste. Réalisation hyper-léchée, flattant l'église Saint-Eustache enveloppée par la nuit d'été, les visages des jeunes chanteurs, le regard magnétisant du chef Stephen Layton et le jeu déjà plein de maîtrise de l'organ scholar Harrison Cole ; une vidéo YouTube en témoigne, qui affiche près de 250 000 vues depuis sa mise en ligne en février 2023. Le disque s'est fait attendre, mais confirme à son tour une remarquable réussite.

Fidèle au vœu du compositeur de se conformer à la « rythmique grégorienne telle que fixée par les bénédictins de Solesmes », l'ensemble d'étudiants veille à la souplesse des lignes et à leur lumière naturelle dès l' Introït enchaîné sur le Kyrie, aux formules initiatives et arches ici très vivantes. L'Offertoire naît dans les ténèbres avant de trouver l'ardeur déclamatoire de « Libera eas » et de révéler le timbre sonneur et accrocheur de Florian Störtz, baryton issu de Trinity. Également sorti des rangs du collegiate choir, le mezzo de Katherine Gregory peut paraître moins libre dans le Pie Jesu mais son dialogue avec le violoncelle bien phrasé de Myrtille Hetzel, Parisienne de l'étape, ne laisse pas indifférent. Dans cette mouture de 1948 avec orgue seul, l'énorme instrument de Jan Van den Heuvel fronde sous les « Dies illa, dies irae » dramatiques du Libera me, et parvient à fondre ses sonorités dans les suaves harmonies vocales à la fin d' In Paradisum. Effet inoubliable.

À l'instar de celui de Fauré, le Requiem de Duruflé réussit autant sinon davantage à nos voisins d'outre-Manche (Guest à St. John College, Decca, pour la version avec orgue) qu'aux formations françaises (Les Éléments de Sububiette, Hortus, idem). Layton s'y montre d'une autorité aussi sereine que souveraine, quelques mois avant de quitter un ensemble dont il aura conforté l'épanouissement. Cela se vérifie dans la vérité de l'a-cappella offert en complément : le chœur mixte braque des rayons de lumière vive sur les Quatre motets pour un temps de pénitence, où Poulenc définit l'austérité du carême, en ces années 1938-19839 au bord du gouffre. Là encore, le témoignage vidéo existe, qui joint l'image au superbe geste sonore.

Benoît Fauchet




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