240531 - MUS QZD - WAGNER - EXTRAITS DU RING, DE PARSIFAL, TRISTAN ET ISOLDE TRANSCRITS POUR PIANO - NIKOLAI LUGANSKY
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240531 - MUS QZD - WAGNER - EXTRAITS DU RING, DE PARSIFAL, TRISTAN ET ISOLDE TRANSCRITS POUR PIANO - NIKOLAI LUGANSKY
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RICHARD WAGNER 1813-1883 « Extraits du Ring, de Parsifal, Tristan et Isolde transcrits pour piano » Nikolai Lugansky (piano) Harmonia Mundi TECHNIQUE : 4,5/5 WAGNER – Le Ring WAGNER – Parsifal WAGNER – Tristan et Isolde
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Nikolai Lugansky raconte dans la notice quel choc fut sa découverte, à dix-huit ans, des extraits du Ring gravés par Szell, et comment il a succombé aux sirènes de la musique de Wagner, comme d'autres pianistes avant lui (avec Chopin et Debussy, Sviatoslav Richter en faisait son compositeur d'élection). Aux transcriptions de Liszt, Mottl, Brassin et Kocsis, ce florilège ajoute celles de l'interprète lui-même, arrangeant quatre extraits du Crépuscule des dieux. Dans l'entrée des dieux au Wahalla, dernière scène de L'Or du Rhin, le chant bien marqué de la main gauche s'intègre idéalement au scintillement des petites notes de la droite, avant un crescendo d'une puiSsance colossale. Lugansky complète la transcription de Brassin en y adjoignant les complaintes finales des Filles du Rhin et remplace certains trémolos par des traits plus chatoyants. Prodigieux Enchantement du feu, conclusion de La Walkyrie : dans l'épisode staccatissimo, le nouveau venu brille davantage que Katsaris (Soly) et Eckardstein (MDG). Plus loin, lorsque la mélodie surgit des basses sur un tissu de notes enflammées, il refuse la manière martiale du premier et se fait plus franc que le second. Dans Le Crépuscule des dieux, on retient particulièrement un Duo d'amour d'abord murmuré comme un secret puis au cantabile aérien, et une Marche funèbre de Siegfried (pour laquelle Lugansky a écarté la transcription de Busoni, plus libre), dont les coups de massue fortissimo ne laissent pas l'auditeur indemne. À La Mort d'Isolde revue par Liszt, Lugansly apporte la luxuriance d'un piano superlatif. Mais Jean Efflam Bavouzet (MDG) et Nelson Goerner (Cascavelle), plus théâtraux et surtout plus vivants et passionnés, en traduisaient mieux encore le caractère extatique. Dans cet album incontestablement somptueux, seule une certaine sévérité (qu'aurait sans doute tempérée un programme plus contrasté) nous empêche d'accéder jusqu'au sommet du Wahalla. Bertrand Boissard
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