240529 - CIN FIL - ARTE - « BONNE MÈRE » - DE HAFSIA HERZI

 

	240529 - CIN FIL - ARTE - « BONNE MÈRE » - DE HAFSIA HERZI
		« BONNE MÈRE » de HAFSIA HERZI 2020 – France avec Sabrina Benhamed, Jawed Hannachi Herzi, Halima Benhamed, Mourad Tahar Boussatha 1 h 45
	Dans la cité de son enfance, au coeur des quartiers nord de Marseille, Hafsia Herzi rend un hommage plein de vitalité et de grâce à sa propre mère avec ce portrait d'une veuve qui tient sa famille à bout de bras. Dans la cité des Oliviers, l'une des plus pauvres des quartiers nord de Marseille, Nora, veuve dans la cinquantaine, porte sa famille sur ses épaules usées par le travail. À l'aube, elle se met en route pour l'aéroport de Marignane, où elle fait le ménage à bord des avions à peine atterris. Puis elle se rend chez une vieille dame atteinte d’Alzheimer, dont elle s'occupe comme aide à domicile, avant de regagner son appartement, où c'est encore elle qui range, nettoie, cuisine, pour garder la maisonnée à flot. Après des mois de chômage, son fils aîné Ellyes attend son procès en prison pour un braquage ; sa fille Sabah, mère célibataire d'une fillette, flirte avec la prostitution ; et Jawed, son dernier-né, se plonge dans les jeux vidéo à peine rentré de l'école… Sans trêve Pour son deuxième long métrage (après Tu mérites un amour, présenté, comme celui-ci, à Cannes), Hafsia Herzi a tourné en terrain connu : dans la cité où elle a grandi, à Marseille, avec le concours de certains de ses proches, voisins, amis ou famille, et un casting non professionnel dont elle magnifie la vitalité et la verve – justement récompensées d'un exceptionnel prix d'ensemble par le jury de la sélection "Un certain regard". L'infinie patience et les sacrifices de Nora (Halima Benhamed), que la caméra mobile accompagne dans ses trajets et son labeur sans trêve, irriguent le récit d'un amour puissant, qui porte l'héroïne autant que ceux qui l'entourent. À travers elle, l'actrice devenue réalisatrice rend hommage à sa propre mère et à son ancien quartier, cimenté par la solidarité, la rage et le désir de vivre, malgré le dénuement et l'abandon.