240526 - MUS QZD - LALO - SYMPHONIE, LE ROI D'YS & NAMOUNA - ORCHESTRE SYMPHONIQUE NATIONAL D'ESTONIE, NEEME JÄRVI
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240526 - MUS QZD - LALO - SYMPHONIE, LE ROI D'YS & NAMOUNA - ORCHESTRE SYMPHONIQUE NATIONAL D'ESTONIE, NEEME JÄRVI
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ÉDOUARD LALO 1823-1892 « Symphonie, Ouverture du Roi d'Ys & Namouna » Orchestre symphonique national d'Estonie, Neeme Järvi. Chandos TECHNIQUE : 4/5 LALO – Symphonie en sol mineur LALO – Le Roi d'YS LALO - Namouna
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Rendons grâce au vétéran Neeme Järvi de consacrer tout un album à Édouard Lalo, compositeur trop rare au disque et au concert. À la tête de l'Orchestre national d'Estonie, dont il fut longtemps le directeur musical, il tire cette musique vers l'univers germanique, ce qui sied à un compositeur nourri des maîtres d'outre-Rhin. Passons sur l'Ouverture du Roi d'Ys, dont les tempos trop solennels plombent le dramatisme échevelé – on retournera à l'urgence de Charles Munch et du Boston Sinfony (Sony). Ce faux pas est d'autant plus surprenant que dans les deux Suites de Namouna, joyau du ballet romantique débordant de rythmes et de couleurs, Järvi opte pour des mouvements plus alertes que ses prédécesseurs. Délice que ce Prélude, si wagnérien, ce Thème varié, cette Fête foraine endiablée et cette Sieste où le chef préfère le tambourin au tambour de basque, trop envahissant dans d'autres versions ! Les Estoniens s'y montrent globalement plus précis et plus équilibrés que l'Orchestre de Monte-Carlo de David Robertson (Naïve). Mais la où Järvi convainc le plus, c'est dans la flamboyante Symphonie en sol mineur, composée par Lalo à partir de fragments de son opéra Fiesque. Il en sert à merveille le lyrisme et la théâtralité, avec des tempos nettement plus rapides, là encore, que ses devanciers. Il donne à l'introduction du premier mouvement un ton sibélien de bon aloi et sait mettre en valeur chaque pupitre, en particulier la fine écriture des bois du scherzo et du finale. La justesse du phrasé et le souffle puissant dont il l'anime permettent de jeter un regard neuf sur cette œuvre injustement négligée, même si l'on doit signaler, parmi les plus récentes, la belle gravure, plus nette et plus oblective, de Kees Bakels avec l'Orchestre philharmonique de Malaisie (Bis). Gilles Saint Aroman
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