240521 - CIN FIL - ARTE - « UNE VIE CACHÉE » - DE TERENCE MALICK

 





240521 - CIN FIL - ARTE - « UNE VIE CACHÉE » - DE TERENCE MALICK






« UNE VIE CACHÉE »


de TERENCE MALICK


2019 – Allemagne, Royaume-Uni, États-Unis


avec
August Diehl, Valerie Pachner, Maria Simon, Tobias Moretti, Bruno Ganz, Matthias Schoenaerts, Karin Neuhäuser, Ulrich Matthes, Jürgen Prochnow

2 h 44








Avec ce somptueux long métrage, Terrence Malick s’empare de l’histoire de Franz Jägerstätter, objecteur de conscience exécuté pour son refus, au nom de sa foi chrétienne, de combattre dans l’armée hitlérienne.

1939. Dans une vallée des Alpes autrichiennes, Franz Jägerstätter mène auprès de son épouse Fani et de leurs trois filles une vie simple, heureuse, rythmée par les saisons et les travaux des champs. Mais dans l’Autriche annexée, chacun est bientôt sommé de participer à l’effort de guerre – d’abord par des collectes destinées à l’armée, puis, pour les hommes en âge de combattre, par la conscription. Pour ce paysan intègre, fervent catholique, servir aux côtés de l’Allemagne nazie est impensable. Contre tout son village, qui voit dans sa posture un refus orgueilleux d’accomplir son devoir, contre le clergé, qui place le respect des autorités au-dessus de la charité chrétienne, Franz résistera...


Jardin d’Eden

Pour son dixième long métrage, Terrence Malick s’est approprié l’histoire tragique et vertigineuse de Franz Jägerstätter, objecteur de conscience exécuté par les nazis en 1943, longtemps tombé dans l’oubli avant d’être béatifié, en 2007, par le pape Benoît XVI. Un parcours de résistance d’autant plus extraordinaire qu’il sera seul, dans une communauté paysanne que la foi catholique aurait pu mener au soulèvement, à aller effectivement au bout de ses convictions. Mais quel aura été le sens de ce sacrifice, de ce refus obstiné mais caché, qui fera finalement si peu d’émules ? Palme d’or à Cannes en 2011 avec The Tree of Life, le réalisateur des Moissons du ciel met sa caméra aérienne et lyrique au service de ces questionnements, pour souligner leur portée universelle. Magnifiquement filmées, les collines verdoyantes du Tyrol autrichien deviennent pour Franz et Fani un éden aux ciels spectaculaires, loin des lignes de front et de l’horreur des persécutions. Celles-ci resteront hors champ jusqu’au finale, qu’on croirait presque sorti d’un film expressionniste. Rythmé par les très belles lettres envoyées par Jägerstätter depuis sa prison, un film somptueux, ample comme une prière, qui questionne le sens de l’engagement et la beauté de la résistance.




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