240421 - MUS QZD – PURCELL & FRIENDS - ŒUVRES POUR CLAVECIN - JEAN-LUC HO





240421 - MUS QZD – PURCELL & FRIENDS - ŒUVRES POUR CLAVECIN - JEAN-LUC HO







HENRY PURCELL

1659-1695

« Récital de clavecin »

Jean-Luc Ho

Musica Ficta.

TECHNIQUE : 4/5

ROBERDAY – Fugue

ANONYME – Sans titre

PURCELL – Suites pour clavecin

PURCELL – The Fairy Queen (Chaconne)

ANONYME – Sans titre

PURCELL – Volontary

GREENE - Volontary

PURCELL – Pavane

PURCELL – Sonate

GIBBONS – Fantaisie

BLOW – Sans titre

D'ANGLEBERT – Passacaille d'Armide

PURCELL - Chaconne




Banal et trompeur, ce titre de « Purcell & Friends ». Ni Orlando Gibbons ni Maurice Greene ni aucun des musiciens qui partagent l'affiche avec l'Orphée britannique, hormis le cher maître John Blow, n'était un ami. Ni un modèle pour la plupart. Oublions et proposons : « Purcell's World ». Ou mieux : « The Organists' Harpsichord ». Car tous en revanche avaient comme Jean-Luc Ho le double don du clavecin et de l'orgue, signe distinctif du programme lui-même et de son exécution.

Et même de l'instrument. Aigu verbal, grave impétueux, attaque, densité, profondeur ... la copie de Tibaut 1691 réalisée par Emile Jobin pour Blanche Verlet il y a une vingtaine d'années crépite comme l'un et résonne comme l'autre. Est-ce un clavorgue ou un orguecin qui anatomise la fugue de François Roberday placée en tête ? L'illusion perdure tout le long d'un récital qui semble dire à Purcell : j'aime ton invention mais ton écriture trop simple à deux voix me frustre, il me faut du contrepoint (Roberday précisément), de la texture (Sonate à III en la mineur, transcription admirable, jeu sensationnel), de l'harmonie (Verse anonyme), de l'orchestre (Passacaille d'Armide revue par d'Anglebert, flux intarissable). Le professeur Ho n'a pas non plus volé sa classe d' « accord, tempérament et réglages » au Conservatoire (Volontary pour orgue double ou chromatismes de l'ancêtre Orlando Gibbons : du sel, des épices). Ne comptez pas trop sur le théâtre malgré la Chaconne de Fairy Queen et le ruissellement d'Armide, pas davantage sur l"humour (syncopes et danses plus allusives qu'incarnées) ou l'ivresse (Grounds écartés, ni feu ni insolence). Comptez sur la maîtrise, la charpente, la couleur et cette vertu rare qui distingue le « chanteur » instruit : le soutien. D'un bout à l'autre, le florilège avance, enchaîne, creuse son sillon, soutenu sans relâche.

Un regret ? Que cet interprète choisi des Variations Goldberg ait passé outre leur lointaine préfiguration, le mal nommé Ground in Gamut, instant où le clavecin britannique change d'ère.

Ivan A. Alexandre




 

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