240328 - MUS QZD - VIVALDI - CONCERTOS POUR VIOLON - THÉOTIME LANGLOIS DE SWARTE, LE CONSORT

 





240328 - MUS QZD - VIVALDI - CONCERTOS POUR VIOLON - THÉOTIME LANGLOIS DE SWARTE, LE CONSORT







ANTONIO VIVALDI

1678-1741

« Concerti per una vita »

Théotime Langlois de Swarte (violon), Le Consort

Harmonia Mindi (2CD).

TECHNIQUE : 4,5/5

VIVALDI – Concertos pour violon




Théotime Langlois de Swarte affine le portrait du Vénitien en remédiant à l'absence d'enregistrement de certaines pages instrumentales, tout en revisitant l'interprétation de quelques autres. Cette fresque ambitieuse et solidement construite fera les délices du vivaldien confirmé mais risque de dérouter le curieux, agacé par tant de fragments (mouvements alternatifs, simples citations).

Du premier concerto identifié (le RV 813 de 1705, encore si torellien) jusqu'à la Ciaconna de 1738, tout le parcours créateur du Prêtre roux est exploré et balisé, sans délaisser les contributions pour la Dresde de Pisandel (RV 237 et 569), la cour de Mantoue (RV 250, L'Estate), Anna Maria (RV 267a et 349) ou l'empereur Charles VI (RV 171). Chaque œuvre de ce patchwork est restituée dans son effectif idéal, nourrie par une basse continue inventive. Esprit tonique et joyeux dans les pages de jeunesse, nuances subtiles pour celles de la maturité : le trait est partout juste. Le Consort soigne la dynamique, joue sur les couleurs pour souligner les richesses de l'orchestration, comme ces cors pétaradants ou ces cymbales martiales dans le RV 569, qui se hisse au sommet. L'archet souple, délicat et sensible de Langlois de Swarte et son Stainer de 1665 excellent particulièrement dans la confession intime et rêveuse (mouvements lents des RV 212, 267a, 349, 768 et 583). Que retenir en priorité ? Les RV 256, RV 171 et RV 237 trouvent ici leur référence. Le vivaldien se précipitera sur les inédits, impeccablement rendus, à commencer par les rustiques RV 250 et RV 252 dont les interprètes font brillamment ressortir les formules répétitives. Un sans-faute alors ? Presque. Comparez le superbe RV 278 par Langlois de Swarte et par Carmignola (Archiv, Diapason d'or) : raffiné et élégant chez le cadet, intense et poignant chez l'aîné. Le second respire comme nul autre ; la densité de l'expression, dans certaines sections, touche à l'ineffable. Un modèle qui reste encore à égaler.

Roger-Claude Travers




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