240320 - MUS QZD - DVORAK - DANSES SLAVES OP. 46 & 72 - ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE PRAGUE, TOMAS BRAUNER

 

	240320 - MUS QZD - DVORAK - DANSES SLAVES OP. 46 & 72 - ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE PRAGUE, TOMAS BRAUNER
		ANTONIN DVORAK 1841-1904 « Danses slaves, op. 46 et 72 » Orchestre symphonique de Prague, Tomas Brauner. Supraphon. TECHNIQUE : 3,5/5 DVORAK – Danses slaves
	Il n'est pas de chef ou d'orchestre tchèque qui n'ai enregistré les deux recueils de Danses slaves, et ce parfois même à plusieurs reprises. Tomas Brauner, directeur musical depuis 2020 du Symphonique de Prague, rejoint à son tour ses aînés, chez un éditeur qui possède déjà à son catalogue bon nombre de versions de référence, de Talich à Mackerras en passant par Ancerl, Sejna et Neumann. Cette nouvelle intégrale suscitait donc des craintes moins pour son caractère idiomatique que pour sa capacité à tenir tête à de se forts antécédents. De fait, ce diptyque qui s'apparente à une randonnée pastorale, peut-être rustique mais certainement pas rustaude, ne manque pas d'authenticité. On s'y attarde volontiers pour goûter quelque contrechant des cordes ou sonorité truculente des vents. Instrumentalement plus solide que flamboyante, cette approche d'allure mesurée ne renonce pas à toute vigueur ou robustesse. Mais elle préfère à l'élan rythmique des danses le déroulement paisible d'une série de vignettes symphoniques où règnent bonhomie, tendresse, poésie et nostalgie sans sensiblerie, et qui ne sont pas sans faire penser à la version Talich de 1950. Si cela convient mieux au tempérament globalement plus lyrique de l'Opus 72 ainsi qu'aux deux sousedskas – danses lentes à trois temps – que sont les n°4 et 6 de l'Opus 46, l'ensemble se tient à un haut niveau sans autre faille qu'une prise de son trop lointaine dans les tutti. Simon Corley