PENDERECKI - SYMPHONIE N°6 « CHINESICHE LIEDER », CONCETINO POUR TROMPETTE, CONCERTO DOPLO POUR VIOLON, VIOLONCELLE ET RCHESTRE - SOLISTES, ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE NORRKÖPING, ANTONI WIT

 





PENDERECKI - SYMPHONIE N°6 « CHINESICHE LIEDER », CONCETINO POUR TROMPETTE, CONCERTO DOPLO POUR VIOLON, VIOLONCELLE ET RCHESTRE - SOLISTES, ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE NORRKÖPING, ANTONI WIT







KRZYSZTOF PENDERECKI

1933-2020

« Symphonie N°6 ... »

Jaroslaw brek (baryton-basse), David Guerrier (trompette), Aleksandra Kuls (violon), Hayoung Choi (violoncelle), Hsin-Hsiao-ling (ehru), Orchestre symphonique de Norrköping, Antoni Wit.

Naxos.

TECHNIQUE : 4/5

PENDERECKI – Symphonie n°6 « Chinese Songs »

PENDERECKI – Concertino pour trompette

PENDERECKI – Concerto dopplo pour violon, violoncelle et orchestre.




Très différentes, les trois œuvres illustrent les dernières années de création du compositeur polonais, et son écriture plus intime et intérieurement lucide. Magnifiquement interprété par David Guerrier, le Concertino pour trompettes (2015), en quatre brefs mouvements, ne dure que onze minutes. Brillant, aux contours souvent anguleux, il pourrait être l'héritier d'un style qui oscille entre Honegger, Stravinsky et le jeune Chostakovitch. Sauf que la sobriété de son langage présente des tournures appartenant en propre à Penderecki. Ce qui semble au départ un virtuose exercice de style, aboutit à un travail de filigrane d'une qualité rare.

Plus ambitieux (une vingtaine de minutes) et d'un vocabulaire moins accessible, le Concerto dopplo (2012) oppose à un orchestre progressivement varié et foisonnant les longues lignes d'un violon et d'un violoncelle – ici un rien trop acides – qui se succèdent et se chevauchent plus souvent qu'elles ne dialoguent. D'une seule coulée, l'œuvre peine à convaincre, excepté dans une courte section lente en son milieu et dans l'ample séquence finale, à la substance plus inventive.

Les huit lieder pour voix de basse et orchestre qui donnent ton et sous-titre (« Mélodies chinoises ») et forment l'étrange Symphonie n°6 (2008-2017) s'appuient sur des poèmes chinois traduits en allemand par Hans Bethge. Ils protestent entre autres contre la désacralisation de la nature. Remarquablement chantés par Jaroslaw Brek (disparu cette année), ponctuée à la fin des première, troisième, sixième et septième mélodies de solos à découvert du ehru (violon traditionnel chinois), la partition offre une instrumentalisation à la fois économe et étincelante d'une étonnante beauté.

Patrick Szersnovicz




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