240125 - CIN FIL - ARTE - « AVALANCHE » - DE BASTIAN GÜNTER

 





240125 - CIN FIL - ARTE - « AVALANCHE » - DE BASTIAN GÜNTER






« AVALANCHE »

de BASTIAN GÜNTER

2019 – Allemagne, États-Unis

avec Douglas M. Griffin, David Welch, Joe Cole, Carrie Preston, Jacinte Blankenship, Lara Grice

1 h 52








Dans une petite ville de Louisiane, un jeune père sans le sou tente de gagner une voiture neuve lors d'un concours dangereux... Inspiré d'un fait divers, un drame psychologique politique et mélancolique, satire cruelle de l'Amérique profonde.

Kyle, jeune papa fauché vivant de petits boulots, est aux anges : il a été tiré au sort pour participer à une compétition organisée chaque année par le concessionnaire automobile de sa petite ville de Louisiane. Les règles sont simples, mais redoutables : pour espérer gagner la Chevrolet Avalanche flambant neuve exposée sur le parking, les vingt concurrents devront rester debout, une main posée sur le pick-up, le plus longtemps possible. Le dernier à tenir remportera le gros lot, après plusieurs jours sans sommeil – si ce n'est de courtes siestes pendant les pauses réglementaires. Si l'événement, organisé par la pugnace Joan, donne lieu à des festivités où les habitants du coin sont invités à venir encourager les compétiteurs, ce spectacle est pour eux une harassante épreuve d'endurance qui met leurs nerfs à rude épreuve. L'épuisement et la chaleur aidant, l'ambiance bon enfant menace de dégénérer…

On achève bien les Chevy

Aux États-Unis, ces éreintantes compétitions pour des voitures, baptisées "Hands on a Hard Body", existent bel et bien. Elles sont pourtant tombées quelque peu en disgrâce après un événement tragique survenu au Texas dans les années 2000. Le réalisateur allemand Bastian Günther a fait de ce fait divers un drame d'une profonde mélancolie, filmé dans un style quasi documentaire. Il montre des gens d'origine modeste prêts à s'infliger publiquement d'immenses souffrances pour ce graal qu'est le SUV, comme des gladiateurs des temps modernes – ou une image réactualisée des danseurs frénétiques d'On achève bien les chevaux. Un huis clos psychologique et politique, comme un condensé de l'Amérique profonde sous régime capitaliste : son culte de l'automobile, ses rednecks et ses racistes, ses bigots et ses fous de la gâchette, sa pauvreté endémique et sa solitude.




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